Le pays, en proie à sa pire épidémie de choléra en 20 ans, recense plus de 40 000 cas et près de 700 décès depuis septembre, selon l’Unicef. La moitié des malades sont des enfants de moins de 15 ans. Dans le comté d’Akobo, cinq enfants et trois adultes sont morts sur le chemin de la clinique la plus proche, à trois heures de marche sous une chaleur accablante, sans eau ni traitement.
La réduction massive de l’aide américaine, conséquence du démantèlement de l’agence USAID sous l’administration Trump, a entraîné la suppression de 83 % des financements. Save the Children a dû licencier un tiers de son personnel sur place et fermer sept des 27 cliniques qu’elle gérait dans la région d’Akobo.
« Sans médicaments, on ne peut offrir que des sels de réhydratation », déplore Michael, agent de santé bénévole. Même les services de transport d’urgence ont été arrêtés.
La crise sanitaire s’ajoute à une situation sécuritaire explosive. Les combats récents entre partisans du président Salva Kiir et ceux de son vice-président Riek Machar, arrêté récemment, font craindre un retour à la guerre dans ce pays marqué par une guerre civile meurtrière entre 2013 et 2018, ayant fait 400 000 morts et 4 millions de déplacés.
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