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Tchad : Le Maréchal Haftar et le groupe paramilitaire russe Wagner derrière l’assassinat du président Déby ?

L’ancien diplomate sénégalais, Cheick Tidiane Gadio, invité ce jeudi matin de nos confrères de RFI a affirmé que l’assassinat de l’ancien président tchadien serait dû à une « nébuleuse » composée « des gens du Maréchal Haftar », de la milice russe Wagner, et bien d’autres. Média Afrique news se propose de revenir sur les contours de cette affaire.
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Les propos de l’ancien diplomate sénégalais, Cheik Tidiane Gadio sont clairs, les milices de Wagner et les gens du Maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, auraient participé à « l’assassinat » de l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno. Une affirmation qui n’est pas surprenante puisqu’elle fait régulièrement l’objet de rumeurs au sein de nombreuses chancelleries africaines, d’autant plus que les nouvelles autorités de N’Djamena ne communiquent pas sur les détails circonstanciels de la mort de l’ancien homme fort du Tchad.

Le président tombé « de suite de ses blessures au front »

Le 20 avril 2021, des hauts gradés tchadiens se présentaient devant les écrans de la télévision nationale et annonçaient au monde le décès du président Idriss Déby Itno « de suite de ses blessures au front ». En effet, quelques semaines plus tôt, l’état-major tchadien, appuyé par les renseignements français, faisait état d’un mouvement de troupes armées, depuis le sud libyen, en direction du territoire tchadien, une situation qui pousse N’djamena à renforcer les troupes vers le nord dès le 11 avril, jour du lancement des hostilités par les rebelles du Fact.

C’est dans cet élan que le 17 avril 2021 aux alentours de 22h, le président Deby nouvellement réélu, embarque à bord d’un véhicule de marque Toyota, en direction du nord du pays où il arrive dans la région du Karmen le lendemain aux premières heures de la matinée. Après avoir rencontré puis échangé avec ses hommes au front, il est pris dans des combats violents. Selon des sources présentes sur place, le président aurait été touché par des balles rebelles le 18 avril au cours de ces combats.

Les liens troubles entre le maréchal Haftar et la milice Wagner avec les rebelles du Fact

Les liens entre N’djamena et le Maréchal Haftar n’ont pas toujours été tumultueux. C’est en mars 2019 que le climat se tend entre L’homme fort de l’Est libyen et le Président Idriss Déby, lorsque le premier lance une offensive dans le sud de la Libye, afin d’avoir un contrôle sur cette partie du pays et d’ainsi élargir son emprise face au gouvernement de Tripoli.

N’Djamena voyait d’un mauvais œil une telle perspective puisque dans son offensive, le Maréchal Haftar s’appuyait sur les populations locales du sud notamment, les tribus Toubou tchadiennes, parmi lesquelles les rebelles tchadiens du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) opposés au régime de Déby.

Par ailleurs, N’Djamena affirmait disposer des renseignements selon lesquelles les rebelles du Fact, soutenus par les forces du Maréchal Haftar, avaient accès à des bases d'entraînement dans la région du Fezzan, au sud-ouest de la Libye, bases contrôlées par des hommes de la milice russe Wagner. Selon plusieurs experts, on pouvait évaluer ces forces à 1500 hommes.

Au moment de l’incursion des forces du Fact en territoire tchadien en avril 2021, les renseignements français alertaient déjà les autorités tchadiennes sur la performance des moyens militaires à la disposition des rebelles, de quoi pousser N’djamena à s’interroger sur les pourvoyeurs de ces armes.

Le lien entre Haftar, Wagner et rebelles Toubous était ainsi fait, d’autant que dans les notes des autorités françaises aux tchadiens, il était question d’un armement de fabrication russe.

Bien que le président Déby ait été assassiné, les inquiétudes au Tchad sont pourtant toujours aussi perceptibles, notamment depuis que les renseignements américains ont affirmé en février 2023, disposer d’informations selon lesquelles la milice Wagner aurait ourdi un complot en vue d’assassiner le nouvel homme fort de N’damena.

Pour rappel, depuis l’assassinat du président Déby en avril 2021, c’est son fils Mahamat qui a pris la tête d’un curieux Conseil militaire de transition, en vue d’organiser les élections. Avant l’organisation d’un dialogue national tenu le 8 octobre 2022, il avait annoncé la prolongation de la transition pour deux ans.

Par Mediaafriquenews Pour KARL MAKEMBA
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