Dans un communiqué officiel, la présidence justifie cette décision par la gravité des allégations formulées et affirme disposer d’éléments suffisants pour ordonner l’ouverture d’une enquête. Un comité spécial a été nommé par le chef de l’État pour examiner les accusations, en conformité avec les dispositions prévues par la Constitution.
Vers une éventuelle destitution ?
La mission de ce comité consistera à établir les faits et à statuer sur la véracité des charges portées contre la magistrate. Si les accusations sont confirmées, le président pourrait engager une procédure de destitution — une première dans l’histoire judiciaire du pays.
Mais cette décision fait déjà grincer des dents au sein de l’opposition. Certains députés dénoncent une tentative de politisation de la justice et craignent une dérive autoritaire. « Il s’agit d’un coup porté à l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le gouvernement cherche à installer une Cour suprême aux ordres », déclare un parlementaire de la minorité.
Un précédent lourd de conséquences
Face aux critiques, la présidence assure que la démarche s’inscrit dans un strict cadre constitutionnel, et appelle à laisser la justice suivre son cours. Aucune date n’a pour l’instant été fixée pour la publication des conclusions de l’enquête.
Cette affaire, hautement sensible, pourrait marquer un tournant dans la gouvernance institutionnelle du Ghana, souvent présenté comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest.
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