BURUNDI : LANCEMENT SYMBOLIQUE DE LA CAMPAGNE

À moins d’un mois des élections législatives et communales prévues le 5 juin, le Burundi a organisé, vendredi 9 mai, une cérémonie officielle de lancement de la campagne électorale, bien que celle-ci ne débute formellement que le 13 mai. L’événement, hautement symbolique, visait à afficher l’unité des partis politiques autour d’une démocratie présentée comme « apaisée » par le président Évariste Ndayishimiye.

À Gitega, capitale politique du pays, des milliers de candidats ont défilé, arborant les couleurs de leurs partis respectifs. Le chef du CNDD-FDD, parti au pouvoir, a pris la parole aux côtés d’un représentant de l’opposition.

Mais derrière cette vitrine d’harmonie, plusieurs partis d’opposition dénoncent une mascarade. La coalition Burundi bwa bose et le parti CDP d’Anicet Niyonkuru ont boycotté la cérémonie, dénonçant une concurrence politique faussée, des intimidations, et un climat de peur. « Ce calme est celui d’un cimetière, pas d’une démocratie », a déclaré Niyonkuru.

Autre figure absente : Agathon Rwasa. Le leader historique de l’opposition a été exclu de la course électorale, selon ses proches, en raison de manœuvres du pouvoir.