Déjà en alerte depuis février, l’ONU avait lancé un appel aux dons afin de combler un déficit de 2,6 milliards de dollars. Mais la réponse de la communauté internationale est restée largement insuffisante.
Conséquence directe : de nombreuses organisations humanitaires ont été contraintes d’interrompre leurs actions, notamment dans les camps de déplacés. L’ONU a dû revoir ses priorités, réduisant son champ d’intervention aux urgences dites “de niveau 2”, autrement dit aux situations les plus critiques. Des centaines de milliers de personnes sont désormais privées d’assistance.
Dans l’est du pays, ravagé par les conflits armés et l’insécurité chronique, la situation devient alarmante. “On s’approche dangereusement d’une catastrophe humanitaire majeure”, alertent plusieurs acteurs du secteur.
Face à l’urgence, les Nations unies appellent à une mobilisation générale. Elles exhortent les gouvernements, les bailleurs de fonds, le secteur privé mais surtout l’État congolais à s’impliquer davantage. L’ONU plaide pour un engagement budgétaire renforcé, des contributions logistiques, et une meilleure coordination à tous les niveaux de l’appareil étatique.
En attendant, la machine humanitaire tourne au ralenti. Les ONG et agences onusiennes se concentrent sur les personnes les plus vulnérables, dans une logique de survie plutôt que de développement. Une crise qui expose les fragilités d’un système de solidarité internationale à bout de souffle, mais qui interroge aussi les responsabilités du gouvernement congolais, sommé de prendre sa part face à la détresse de ses populations.
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